Vous vous demandez ce qui doit changer en vous pour améliorer votre vie ? Comment simplifier vos relations ? Vous trouverez dans ce livre des réponses simples afin d’adopter des changements profonds et durablement efficaces.
Le livre « Les quatre accords toltèques » du chaman mexicain Don Miguel Ruiz, publié pour la première fois en français en 1999, est un livre de développement personnel majeur et accessible à tous.
Après avoir fait la connaissance du peuple toltèque et de leurs croyances, l’ouvrage expose ses quatre premiers principes fondateurs.
Quatre accords simples à passer avec soi-même, afin d’enrichir sa vie et ses relations !
Le peuple Toltèque
Le peuple toltèque s’est construit autour de connaissances scientifiques et d’une sagesse spirituelle ancestrale, encore véhiculée de nos jours par certains Maîtres traditionnellement appelés naguals, dont Don Miguel Ruiz fait partie.
La sagesse toltèque a des racines communes avec de nombreuses croyances traditionnelles de par le monde. Sans prétendre être une religion à proprement parler, elle décrit de manière factuelle un mode de vie basé sur le bonheur et le partage.
Les quatre accords toltèques sont autant de pistes proposées pour se sentir plus heureux au quotidien.
Avant de les explorer, Don Miguel Ruiz décrit de façon très adroite nos fonctionnements les plus courants. Grâce à des images ludiques, il explique comment nous entrons tous dès l’enfance dans un moule qui limite nos capacités de création, et bloque notre connexion à nous-mêmes.
Puis il offre quatre pistes pour se défaire de nos limitations et accéder à un mode de vie plus sain.
Passer des accords avec soi-même
Lorsque nous sommes enfant, la vie est simple. Nous cherchons à assouvir nos besoins primaires : boire, manger, jouer, dormir, se sentir bien. Nos envies sont simples, notre seul but est de les voir comblées et cela nous rend infiniment heureux.
Puis, petit à petit, nous devons nous soumettre à de nouvelles contraintes qui vont restreindre nos possibilités d’être et d’agir.
Les parents nous fixent tout un tas de règles : ne pas mettre ça à la bouche, ne pas crier, ne pas courir dans les escaliers, ne pas grimper dans l’arbre, ne pas sauter sur le canapé, dire bonjour à la dame, faire pipi avant de partir et surtout se dépêcher car on est en retard.
Les professeurs vont également nous contraindre à longueur de journée : rester assis pendant deux heures, réciter la poésie devant tout le monde, demander la parole avant de s’exprimer, tracer un trait bien droit sur le cahier et manger à heure fixe.
Puis la société, la religion, la culture et toutes les croyances du monde environnant vont ajouter leur lot d’obligations sociales et morales, auxquelles il serait fort malvenu de déroger.
Voici comment notre monde se rétracte et se réduit, dès le plus jeune âge.
Nous entrons dans un monde de dualité où le bon et le mauvais s’affrontent, l’acceptable contre l’inacceptable, le juste contre l’injuste, la punition contre la récompense. Et nous n’avons pas d’autre choix que d’adhérer à ce que nos modèles considèrent comme étant le bien.
Nous voilà entrés dans ce que Don Miguel Ruiz appelle « le processus de domestication ». Nous venons d’être domestiqués et sagement soumis aux croyances des gens qui nous sont chers. A partir de ce moment-là, nous sommes forcés de faire ce qu’on attend de nous, afin de conserver l’amour de nos parents, la considération de nos enseignants, le respect des maîtres de religion.
Afin de ne pas être constamment blessés par ces choix limitants, nous faisons entrer ces informations à l’intérieur de nous. Nous y adhérons profondément. Nous y croyons vraiment. Cela nous permet d’aligner nos comportements sur nos propres croyances internes. C’est ainsi plus confortable !
Nous sommes dès lors en train de donner notre accord pour devenir quelqu’un d’autre que soi. Nous donnons notre accord pour devenir la personne que les autres aimeraient que l’on soit.
Nous sommes d’accord pour dire qu’il faut être obéissant, sinon c’est être méchant.
Nous sommes d’accord pour dire qu’il faut bien travailler, sinon c’est être fainéant.
Et chaque jour nous renforçons ces accords, ces croyances.
Nous nous jugeons très durement lorsque nous faisons un choix qui nous éloigne de ces accords. Ce qui nous permet d’ailleurs de juger les autres aussi durement, selon les mêmes principes que ceux auxquels nous avons adhéré.
Mais garder ces accords en place nous coûte une énergie considérable.
Réussir à transformer ces accords libère toute cette énergie, et la rend disponible pour autre chose de plus joyeux.
L’auteur nous propose petit à petit de remplacer nos anciens accords par ces quatre nouveaux accords issus de la tradition toltèque.
Les quatre accords proposés dans ce livre produisent énormément d’énergie, et transforment le rêve en paradis !
1. Premier accord : « Que ta parole soit impeccable »
Selon Don Miguel Ruiz, ce premier accord est « le plus important et le plus difficile à honorer ».
La parole est l’expression de soi dans le monde. Par la parole nous exposons nos pensées, nos sensations, nos volontés. C’est par elle que nous manifestons notre intention. Don Miguel Ruiz explique clairement que la parole est notre « pouvoir créateur ».
Mais prudence !
La parole est une épée à double tranchant. Elle peut créer le bien comme le mal.
Utilisée à mauvais escient, porteuse de mensonge, la parole peut non seulement blesser, mais surtout faire entrer une fausse croyance à l’intérieur de l’autre.
Par exemple, j’exprime tout haut « Regarde cette fille comme elle est moche ! ». Si la jeune fille m’entend, elle va garder en elle la croyance qu’elle n’est pas belle et grandir avec cette idée. Peut-être même qu’elle refusera de croire plus tard qu’on puisse la trouver jolie et l’aimer telle qu’elle est.
A l’inverse, utilisée à bon escient, et porteuse de vérité, la parole crée de la magie et répare les blessures.
Par exemple, je m’adresse amoureusement à mon conjoint : « Merci d’avoir préparé ce bon repas ! Je me régale, tu es un excellent cuisinier ! ». Cela va très probablement le rendre joyeux et reconnaissant ! C’est magique !
L’auteur insiste ensuite sur l’étymologie de l’adjectif « impeccable ».
Issu du latin impeccabilis, ce mot est composé du préfixe in négatif, et du verbe peccare, pécher.
Ainsi, impeccable signifie littéralement « incapable de pécher ».
Le péché est défini au sens de la religion comme une faute, une transgression volontaire de la loi divine.
Ici, le sens de péché est totalement laïc et est employé pour caractériser toutes les façons que nous avons de nous nuire. Se nuire à soi-même, c’est avoir des jugements intransigeants, des paroles négatives, ou des pensées rigides envers soi. C’est selon l’auteur le plus grand péché à commettre. Etre impeccable c’est n’avoir pour soi que de l’amour, de la compassion, de la tolérance.
Ainsi, avoir une parole impeccable, c’est d’abord être doux et indulgent avec soi.
Avoir une parole impeccable, c’est aussi être bienveillant envers autrui. Car utiliser la parole pour insulter les autres, c’est exactement comme s’insulter soi-même. Cela crée autant de tristesse et de frustration, car l’autre va me détester, peut-être même se défendre en utilisant sa parole contre moi, ce qui ne va créer que des émotions négatives pour moi.
Alors que si ma parole est impeccable envers les autres, elle produira la même chose en retour, ce qui sera positif pour moi !
Premier accord: "Que ta parole soit impeccable"
Ce premier accord propose de n’utiliser sa parole que pour dire la vérité.
C’est-à-dire à la fois être tolérant envers soi-même, et être juste envers les autres.
2. Deuxième accord : « Quoiqu’il arrive, n’en fais pas une affaire personnelle »
Les trois accords suivants découlent du premier.
Ce que les gens disent, font, les opinions qu’ils émettent, parlent uniquement des accords qu’ils ont passés avec eux-mêmes. Ça ne parle jamais de NOUS.
Si on prend tout personnellement, alors on laisse s’infiltrer en nous le poison émotionnel (inconscient) des autres.
On a envie de se défendre, et de convaincre l’autre de nos propres croyances, alors qu’elles ne lui appartiennent pas. Cela crée inutilement du conflit.
Imaginons que quelqu’un me dise : « Regarde comment tu es habillée : tu as l’air ridicule ! ».
Si j’en fais une affaire personnelle, alors je vais croire que mes affaires sont laides, que j’ai de mauvais goûts. Je vais avoir honte d’être vêtue de cette façon, et je vais me cacher jusqu’à pouvoir rentrer me changer.
Si je n’en fais pas une affaire personnelle, je me contente de savoir que cette personne ne partage pas mes goûts, et cela la concerne. Je peux choisir de ne pas méjuger ses goûts par vengeance. Je peux choisir de ne pas la croire sur parole, et donc de ne pas modifier mes propres goûts pour m’adapter à ce qu’elle aimerait que je sois. Sinon je renie mes propres préférences, je me renie moi-même.
Nous pouvons décider d’avoir assez confiance en nous, c’est-à-dire d’avoir assez d’amour pour nous, pour accepter que nos propres choix ne plaisent pas à tout le monde, et se dire que tout va bien ainsi.
Deuxième accord: "Quoi qu'il arrive, n'en fais pas une affaire personnelle"
Ce deuxième accord explique que l’avis des autres ne nous appartient pas.
Nul besoin de modifier nos croyances en fonction de celles des autres.
3. Troisième accord : « Ne fais aucune supposition »
Notre mental fait des suppositions en permanence.
Nous faisons des suppositions sur ce que les autres font ou pensent.
Puis nous croyons que c’est la vérité, nous en faisons une affaire personnelle, et nous créons un drame.
Par exemple, je fais la supposition que mon conjoint connaît mes besoins et qu’il sait ce qui me ferait plaisir en ce moment. Comme il ne fait rien de tout ça, je lui en veux de ne pas me rendre heureuse, je suis sûre qu’il veut me faire du mal.
Or, mon conjoint n’a peut-être aucune idée de mes besoins en cet instant. Il aimerait sûrement savoir comment me faire plaisir, mais je ne lui dis pas car je considère qu’il le sait déjà.
Ces suppositions mènent aux quiproquos et à la rancœur.
La plus grande de nos suppositions est de croire que tous les autres pensent comme nous.
Ainsi, on ne se montre pas aux autres tel que l’on est, par peur qu’ils nous jugent aussi durement que l’on se juge soi-même.
Nous faisons des suppositions car notre mental a sans cesse besoin de savoir, d’être rassuré. Nous inventons donc des réponses, juste pour ne plus sentir qu’on ne sait pas.
Il est très désagréable de ne pas avoir de réponses à nos questions, alors nous faisons des suppositions pour y répondre.
La seule antidote aux suppositions est de poser des questions.
Mais poser des questions est difficile. Bien souvent nous avons passé un accord avec nous-mêmes qui est que « poser des questions est dangereux ».
Poser des questions jusqu’à comprendre précisément l’autre est le seul remède aux suppositions !
Quand on ne fait plus de suppositions, alors notre parole devient impeccable, puisque c’est la vérité.
« Voici ce que je veux, voilà ce que tu veux ». Tout est clair et limpide !
Troisième accord: "Ne fais aucune supposition"
Ce troisième accord exige de sans cesse rechercher la clarté et la vérité.
4. Quatrième accord : « Fais toujours de ton mieux »
Ce quatrième accord concerne notre façon d’honorer les trois premiers.
Il s’agit de toujours faire de son mieux.
Notre « mieux » varie en permanence.
Un jour on a très bien dormi, le suivant nous sommes malades.
Notre « mieux » peut même changer d’un instant à l’autre en fonction de l’état émotionnel dans lequel on se trouve.
Il évolue également d’une année sur l’autre car notre tempérament évolue.
Nous pouvons être tolérants face à ces modifications.
Chercher à faire trop, à faire plus que notre mieux nous épuisera. Cela fonctionnera un temps, puis deviendra contre-productif lorsque nous serons à bout de forces.
Faire un peu moins que notre mieux mènera aux regrets, à la culpabilité.
L’auteur explique que faire de son mieux signifie agir. Mais agir par envie, par plaisir, et non pour obtenir une récompense.
Par exemple, imaginons que je vais au travail juste pour être payée, pour la simple récompense du salaire à la fin du mois. Cette motivation n’est pas suffisante pour que je fasse de mon mieux. Je ne donnerai pas le meilleur de moi-même si ce n’est pas par plaisir.
A l’inverse, si je fais quelque chose par envie, par plaisir, sans attendre de récompense, alors je vais donner le meilleur de moi, être créative !
Souvent, dans ces conditions il arrive même d’être encore mieux récompensé que ce qu’on croyait possible ! Tout cela sans être attaché à la récompense.
Vivre pleinement, c’est agir, passer à l’action, et concrétiser ses idées !
Il est utopique de vouloir se mettre à respecter les trois premiers accords toltèques du jour au lendemain. En revanche, nous pouvons commencer par faire de notre mieux. Cela prendra du temps, puis tout ira de mieux en mieux. Chaque jour sera de plus en plus simple, de nouvelles habitudes seront créées. Les anciens accords passés avec soi-même sont déconstruits au fur et à mesure, puis les nouveaux accords se mettent en place comme une routine.
L’auteur insiste sur la nécessité de pratiquer. Il faut avoir le courage de passer de la théorie à la pratique, et s’entraîner beaucoup. Agir et répéter, comme pour apprendre à marcher.
Soyons tolérant et patient avec nous-mêmes, et persévérons !
Quatrième accord: "Fais toujours de ton mieux"
Ce quatrième accord concerne la façon d’honorer les trois premiers.
Faire de son mieux permet d’être fier de soi.
Conclusion
« Les quatre accords toltèques » de Don Miguel Ruiz est un livre intemporel et incontournable dans la catégorie développement personnel.
A chaque nouvelle lecture, il révèle ses trésors.
Je l’ai lu plusieurs fois et en ai systématiquement appris de nouvelles choses. Il m’apporte toujours un nouvel éclairage sur mes fonctionnements internes, ma façon d’être en relation avec les autres, qui je suis et comment je me considère en cet instant. Cet ouvrage est également une source inépuisable d’améliorations à apporter dans ma vie quotidienne.
Lire « Les quatre accords toltèques » est une formidable occasion d’abandonner nos anciens schémas limitants et de rompre nos anciens accords. Ainsi, nous sommes libres d’en choisir de nouveaux, qui nous libèrent et nous rapprochent de qui nous sommes réellement.
En 2010 est paru « Le cinquième accord toltèque », co-écrit par Don Miguel Ruiz et son fils Don José Ruiz.
Bonnes lectures !
Laureline
https://profdebonheur.fr/
Qui est Laureline ?
Ancienne prof de Maths + praticienne de santé Naturopathe + Maman de deux filles extraordinaires = Prof de Bonheur !
Mon rêve serait que le Bonheur soit au programme de tous les établissements scolaires…
Pour apprendre à utiliser les quatre accords toltèques en classe, le rendez-vous des enseignants est ici !
Merci Lirone,
Ce fut un plaisir de travailler pour toi ! 🙂
Plaisir partagé !