Fais de ta solitude une force !

Par Lirone 

Temps de lecture:  minutes

Lorsque l’on tape le mot « solitude » sur le Net, on s’aperçoit rapidement que la solitude est presque unanimement présentée comme un fléau, un problème à traiter. Les titres des articles sur ce sujet sont très évocateurs : Comment vaincre la solitude ? Comment lutter contre la solitude ? Comment sortir de la solitude, etc., etc.

La solitude est donc souvent comparée à une maladie. Même avoir le statut de célibataire est parfois assimilé à une malédiction. « Tiens, elle est seule, elle doit avoir un problème ! ». Ou alors, on provoque la pitié « oh, elle est seule, la pauvre ! »

De nos jours, la norme veut que l’on soit en couple, et que l’on soit entouré(e) d’amis, de plein d’amis ! Sinon, on est considéré comme « bizarre ».

Mais souvent, deux choses sont confondues : la solitude et l’isolement. Dans le premier cas, la solitude peut être « voulue ». Dans le second cas, en effet, elle est « subie ». Mais dans un cas comme dans l’autre, ce n’est pas pour autant que la solitude doit faire l’objet d’un jugement.

Je suis plutôt solitaire, et je peux vous dire que je vis plutôt très bien cette solitude ! Quand c’est un choix (enfin presque), la solitude « voulue » est un véritable levier pour son épanouissement personnel.

Mais tout d’abord quelques nuances

En effet, en écrivant ces mots, je m’aperçois que le mot « voulu » n’est peut-être pas le bon. En fait, on ne fait jamais vraiment le choix d’être seul. En effet, on rêve tous et toutes de partager notre vie en parfaite osmose avec quelqu’un.

Mais ce n’est malheureusement pas toujours possible. Et c’est là que se trouve toute la nuance.

Pour ma part, je préfère vivre seul(e) qu’avec quelqu’un qui ne me correspond pas. D’autres feront un choix différent parce que justement, ils craignent la solitude.

Et c’est à ce stade que se fait toute la différence : soit on assume sa solitude, soit on ne l’assume pas.

On parlera donc plus de solitude « assumée » plutôt que de solitude « voulue ». Dans le sens où certains vivront leur solitude comme une aubaine, alors que d’autres la vivront comme un calvaire.

Pour résumer, nous pouvons dire qu’il y a donc 2 grands types de solitude :

  • Une solitude qui peut être épanouissante
  • Une solitude subie qui est plutôt destructrice

Commençons par la dernière.

La solitude subie

La solitude subie, c’est lorsque l’on n’a pas choisi d’être seul(e), et qu’on vit mal cette situation. Cet état engendre un sentiment d’exclusion, qui est, en général, accompagné d’anxiété et d’un véritable mal-être.

Je n’ai pas fait de sondage… mais il semble que dans la majorité des cas, c’est ainsi qu’est vécue la solitude.

Je ne sais pas ce qui nous différencie les uns des autres, mais en effet, pour une majorité, la solitude est quelque chose d’effrayant, d’inenvisageable, de douloureux. La solitude est synonyme de rejet, d’échec.

Elle renvoie à un manque d’amour.

La solitude subie, un poids lourd pour soi

Et parfois, ces sentiments sont si violents qu’ils conduisent certains à faire n’importe quoi pour créer du lien, quitte à avoir des relations superficielles ou nocives. Ces individus ont un besoin vital de vivre à travers le regard des autres.

En général, ce sont les mêmes qui ont plus de 1 000 amis sur Facebook… et qui ne peuvent vivre sans avoir un lien permanent avec le monde extérieur.

Mais elles n’en sont en rien responsables ! C’est notre société qui nous fait croire que notre vie se résume à l’attention que l’on nous porte. Les réseaux sociaux en sont la parfaite illustration. Il faut exposer sa vie sociale, et bien sûr avoir le plus de « j’aime » possibles sur ses photos…

En tout cas, il est clair que l’on nous incite à penser que la solitude est un état anormal contre lequel il faut se battre. Et je ne suis pas vraiment d’accord !

La solitude épanouissante

En effet, si l’on y regarde de plus près, la solitude peut aussi être une véritable aubaine. Bien sûr, je le répète, c’est toujours mieux d’être accompagné(e) de son alter ego, mais lorsque l’on n’en a pas, tout n’est pas si sombre ! Et voici quelques avantages… en tout cas, les principaux.

Mieux vaut être seul(e) que mal accompagné(e)

Qu’y a-t-il de plus pénible que de se retrouver dans une relation qui ne nous correspond pas ou plus ? Franchement, j’ai vécu une relation nocive , et je peux vous affirmer que je revis depuis que cette relation s’est terminée. Car ce n’est pas parce que l’on est deux, ou à plusieurs, que l’on ne sent pas seul(e).

Désolée de le dire si abruptement, mais beaucoup de personnes, en couple, subissent leurs relations, sans pour autant les rompre. Dans ce cas, il s’agit d’incompréhension, de relations toxiques, de dépendance affective…

Mieux vaut être seul que mal accompagné

De même, on peut se retrouver en soirée et s’ennuyer à cent sous de l’heure, car on se retrouve avec des amis… ou plutôt des gens… avec lesquels on n’a pas vraiment envie d’être, mais on y est « parce qu’il faut que » l’on y soit. C’est la pression sociale

Ça me fait penser, à ces fameuses soirées de Nouvel An. Socialement parlant, si quelqu’un vous demande « tu fais quoi pour le Nouvel An ? », et que vous répondez « je reste chez moi, et je suis seule », vous passez pour un extraterrestre. Voire quelqu’un d’asocial(e).

Eh bien, croyez-moi ou pas, mieux vaut être seule avec sa bouteille de champagne, qu’à une soirée où tout le monde (ou presque) se force à faire acte de présence, parce que c’est le Nouvel An, et que ce n’est pas « bien vu », de ne rien faire au Nouvel An.

On est vraiment libre

Se retrouver seul(e), et c’est une réalité, c’est la liberté à l’état pur. Non seulement libre au sens, avoir la possibilité de faire tout ce que l’on veut, au moment où on le veut, mais aussi en termes d’indépendance. Oui, ces deux notions se rejoignent, mais je les distingue volontairement.

Car d’une façon générale, les personnes qui craignent la solitude sont des personnes dépendantes, qui vivent beaucoup en fonction des autres. Elles ont besoin de l’avis des autres, de leur approbation. Elles n’existent qu’à travers l’autre.

Ainsi lorsque l’on assume sa solitude, on profite non seulement de sa liberté d’agir, et, mais on ne dépend plus d’un autre (ou des autres). On gagne en sincérité envers soi-même et envers les autres. Je vous conseille d’ailleurs à ce propos, la lecture de cet article.

Quoi de plus agréable de ne plus se sentir « obligée de » ! Se lever quand on veut, traîner en pyjama, les cheveux ébouriffés toute la journée, regarder ce que l’on veut à la télé, manger ce que l’on veut à l’heure où on veut, etc., etc.

Quand on est seul, on est vraiment libre

On gagne une sacrée en confiance en soi

Être seul(e), c’est aussi s’apercevoir de capacités que l’on ne se connaissait même pas. En effet, lorsque l’on dépend des autres, on ne sait même plus ce que l’on est capable de faire ou pas. Et être seul(e), nous confronte obligatoirement à des situations complexes que l’on est obligé(e) de résoudre seul(e). Et on y arrive ! Et c’est plutôt valorisant !

Combien de femmes pensent qu’elles ne sont pas capables de réparer un volet électrique, de purger un radiateur, etc. Eh bien, croyez-moi, quand on seul(e), on se débrouille !

Réussir à résoudre des problèmes, c’est une excellente façon de gagner en confiance. « On est capable de ». On s’aperçoit que l’on se sous-estimait. L’ego est valorisé.

On prend confiance.

Faire le point et réapprendre à être soi-même

Quand on n’est pas seul(e), très souvent, on manque de temps. On se laisse envahir par la vie, par tout ce qui nous parvient de l’extérieur. Sans compter les informations que l’on nous transmet, il y a aussi tous ces messages subliminaux : il faut être comme ceci, il faut être comme cela, il faut, il faut, il faut…

Et selon notre personnalité, l’influence de ce monde extérieur peut nous dépasser, nous dévorer même. Combien se calquent à ce que l’on attend d’eux ? Jusqu’à en perdre leur propre personnalité. Ils deviennent des autres.

Être seul permet de se retrouver. Parfois même de se trouver. On prend conscience de ce que l’on aime vraiment. On apprend à se connaître. Et comme on a beaucoup plus de temps, on peut réaliser certains rêves personnels que l’on ne vivrait pas à deux ou se consacrer à ses passions.

Là encore, c’est plutôt très épanouissant.

Conclusion

On rêve tous d’une parfaite osmose avec quelqu’un. Mais malheureusement, ce n’est pas toujours possible. Certains préféreront alors opter pour une vie à deux qui est devenue médiocre, d’autres essaieront de se faire des amis à tout prix, d’autres assumeront leur solitude et en feront plutôt une force.

Je fais partie de ces gens qui pensent que la solitude n’est ni un fardeau ni une maladie, comme on voudrait souvent nous le faire croire.

Bien sûr, il y a des moments parfois difficiles, il ne faut pas non plus se le cacher !

Mais lorsque l’on fait la balance entre ces moments difficiles et tous les autres avantages que peut procurer la solitude quand on apprend à la gérer, on s’aperçoit que les avantages prennent largement le pas sur les inconvénients.

Et pour ceux qui ont vraiment du mal à vivre la solitude, n’oubliez pas ce proverbe : « aime-toi, et les autres t’aimeront ».

Vivez cette solitude pour réapprendre à vous aimer, et le reste suivra !

Pour plus d’articles, n’hésitez pas à aller sur le blog YourSmile.

Note de Lirone : Merci à Charlotte pour cet article très intéressant qui traite d'un sujet très important et qui a bien souligné le fait que la solitude n'est pas forcément un fardeau et que ça peut en devenir une force. Tout est une question de perception. Lorsqu'on assume d'être seul, c'est une nouvelle liberté qui s'offre à nous. C'est une nouvelle façon également de voir sa vie.

Qu'en pensez-vous ? Comment vivez-vous votre solitude ? Charlotte et moi sommes intéressés d'avoir votre retour dans les commentaires !

Merci !

Apprenez à être seule et vous ne serez jamais seule

Le guide ultime pour devenir plus heureux et plus positif dans votre vie

Réveillez le diffuseur de positif qui est en vous et impactez durablement votre vie et celle des autres.


"C'est le livre qui me fallait !"

"[...] Je n'ai pas l'habitude de publier, de me confier ou raconter ma vie, mais depuis que j'ai ouvert ce livre, je suis déterminé à m'en sortir !"

"Ce livre est un vrai bonheur ! Très pratique, pragmatique et utile ! Bravo ! Il devrait être lu par beaucoup de personnes.

A propos de l'auteur

Lirone

Je m'appelle Lirone et j'écris sur ce blog depuis 2016. J'aide les personnes à devenir plus heureuses et plus positives au quotidien grâce à la psychologie positive.
J'ai développé le concept de diffuseur de positif : une personne bien dans ses baskets et qui impacte positivement directement et/ou indirectement son entourage.
L'idée est simple, plus il y aura des diffuseurs de positifs, plus le monde ira mieux.

  • J’en mene une solitude médiocre.je suis pas aussi bien accompagné.c’est hummmmm.

  • J’aurai aimer être seul.mais c’est trop tard.nous avons des plans communs.qui sont en cours.mais d’une manière où d’ud’un autre je vais finir par vivre seul.

  • Voici un article qui traite positivement du fait d’être seul à certains moments.

    Il me semble important de trouver un équilibre personnel dans nos liens que nous entretenons avec les autres et, encore plus, dans ceux que nous entretenons avec nous-même. L’essentiel est de prendre le temps d’être avec soi pour bien se connaitre et de veiller à ne pas « sentir » seul.
    Merci pour cet article.
    Au plaisir de vous lire à nouveau.

    Grégory.

  • Amandine dit :

    Merci pour cet article Lirone ça remet les idées en place ^^ ça me fait penser que toutes les années quand je vais en courses avec ma grand-mère et qu’on demande une viande spécifique au boucher par exemple et qu’on dit qu’on est 3 je me remet pas de sa tête comme tu disais on a l’impression d’être des extraterrestres. Au début je comprenais pas et puis après ça crevait les yeux, faut-il vraiment être 1000 pour passer une bonne soirée ? Je pense pas, personnellement je suis très heureuse de fêter la nouvelle année avec ma mamie et mon fiancé, des gens que j’aime et qui ne sont pas faux et ne se forcent pas. Que demander de plus ? et franchement ça me fait ni chaud ni froid

    Au plaisir de te lire !

    • Super Amandine ! Je partage ton avis. Avant, ce n’était pas le cas mais maintenant je préfère passer du temps avec peu de personnes mais de qualité que des dizaines de personnes qui sont superficielles à tes yeux.
      Au plaisir de te lire Amandine
      Lirone

  • Très bon article, merci Lirone et Charlotte. C’est vrai, à trop considérer la solitude comme une ennemie, on finit par fréquenter ou faire n’importe quoi, renier nos convictions, ce qui au final rend plus malheureux encore. Une des choses les plus importantes est sans doute d’être déjà en paix avec soi-même.

    • Yes Nadège ! C’est très important pas mais pas le plus évident !

  • J’ai eu la gorge serré en lisant cet article.. Ça fait 6 mois que je sais que rien ne va plus entre nous deux et que je continue chaque jour en me disant que c’est une passade . Et pourtant je rêve d’être seule afin de pouvoir enfin m’épanouir .

  • J avoue avoir eu du mal avec la solitude au début car les moments à 2 me manquaient mais après quelques mois….le bonheur d être seule ! et quel bonheur ! Je n ai de comptes à rendre à personne je fais tout ce que je veux quand je veux. Le seul hic c est que je suis devenue un peu sauvage et que je n arrive pas à sauter le pas vers une nouvelle relation. j ai trop peur d y perdre ma sérénité mon bonheur et ma liberté ! Mais l amour ne se commande pas alors peut être que quand il frappera à nouveau ma porte s ouvrira sans que je ne m en rende compte !

  • Bonjour Lirone,

    Merci à toi et Charlotte pour ce superbe article. Vous avez raison d’insister sur le fait que la solitude est vue par beaucoup comme une tare. J’ai longtemps vu autour de moi des gens épouvantés à l’idée de passer un samedi soir seuls chez eux, de rater les derniers événements et pas être dans « le coup », je n’ose même pas imaginer à quel point cette période de confinement a dû être dure pour eux. Et Malheureusement ils sont nombreux à multiplier les distractions car ils sont terrorisés à l’idée de se retrouver face à eux-mêmes et leurs pensées, en soit cela peut être effrayant mas comment évoluer, grandir, progresser si tu ne prends pas le temps d’observer ce qui se passe en toi? Je te recommande Lirone et vous qui lirez peut-être ce commentaire, la lecture de « De l’Amour et de la Solitude » de Jiddu Krishnamurti (si vous n’avez pas beaucoup de temps il y a une version audio sur youtube).

  • Bon Benjamin dit :

    Bonjour Lirone !
    J’aime ta démarche et ta touchante simplicité ;
    Question : créées tu des conférences pour ouvrir le débat ?
    Benjamin

    • Bonjour Benjamin,

      Oui j’en ai crée quelques unes mais davantage sur la psychologie positive 🙂

      • Minipouss dit :

        28 ans de vie commune et deux ados qui s envolent . Alors la solitude oui tu la prends un peu de pleine face . Pour autant beaucoup d activités et de gens avec qui je partage des moments agréables et voulus et pour les autres temps j avance , je me dis que cela ne sera peut être pas éternel . J apprends à les apprécier et à m aimer sans me dire que si j ai des moments seuls cela ne veut pas dire que je le suis et que personne ne pense à moi . Merci de ce petit écrit qui remet les choses à leur place

  • Merci pour cet article !

    J’avoue ne pas me sentir souvent à l’aise avec la solitude. à vrai dire, je n’ai jamais eu le bonheur de pouvoir partager ma vie avec quelqu’un… Et je me sens très souvent défavorisé !

    Mon rêve, c’est de pouvoir vivre avec quelqu’un, ce qui fait que je n’ai pas d’objectifs à atteindre tout seul. Je me sens pas vraiment chanceux de vivre la solitude !
    Le simple fait d’imaginer que ma moitié n’existe pas, me rend encore plus mal au quotidien.

    C’est pour cela que j’admire les personnes qui vivent bien leur solitude.

  • {"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}
    >