Les pensées négatives. Fléau de notre société.
Cela ne s'arrête pas.
Tous les jours vous y avez le droit. Sans cesse. Vous n'en pouvez plus.
Vous attendez désespérément le moment où ces pensées voudront faire grève, mais malheureusement ce n'est pas la SNCF. Vous pourrez attendre longtemps.
Tant pis.
Vous avez fini par apprendre à vivre avec. Mais avouez-le que ça vous pourrit la vie et que vous souhaiterez bien que ça cesse, que ça s'arrête, ne serait-ce qu'un chouia, de tourbillonner dans votre tête.
Quand c'est de temps en temps, on se dit que ça va, ce n'est pas la mer à boire. Par contre, quand c'est matin, midi et soir, c'est autre chose.
Dès lors qu'une pensée négative vous agrippe, vous êtes à sa merci.
Vous divaguez et vous n'arrivez plus à vous concentrer. Cette pensée négative vous présente d'autres amies à elle. Cela vous stresse encore plus et vous met encore plus dans l'embarras. Alors que vous aviez peut-être bien commencé votre journée, voilà que votre moral et votre humeur descendent d'un coup. Boom. Les voilà à zéro avant même que vous ne réalisiez ce qui se passe.
Qu'on le se dise : ça ne nous facilite pas notre vie. Non. Pire que ça : ça nous la pourrit.
Cependant, j'ai une mauvaise nouvelle pour vous cher lecteur.
Vous ne pourrez jamais, Ô grand jamais, vous débarrasser définitivement de vos pensées négatives. Moi même, après des années de travail grâce à la psychologie positive et la science du bonheur, j'ai toujours une ou plusieurs pensées négatives qui s'incrustent en catimini dans ma tête et continuent de me surprendre.
Les saligauds.
Mais pas de chance pour elles, j'ai une arme secrète. Je dégaine aussi vite que Lucky Luck et BOOM. Basta. Elles ont déguerpi aussi vite qu'elles sont venues.
Mais hélas, je ne peux pas me reposer sur mes lauriers. Cela serait trop facile sinon...
Parce que vous l'aurez bien compris : on aura toujours des pensées négatives. C'est comme ça.
Vous pouvez alors me dire :
“Lirone, c'est triste. À quoi bon continuer la lecture de l'article si tu me dis qu'il n'y a rien à faire et que je suis condamné à vivre avec ?”
À quoi bon continuer la lecture de l'article ? À quoi bon ? Vous avez osé me poser cette question ?
J'ai une réponse : pour évidemment me faire plaisir. =D
Non, plus sérieusement, j'ai une meilleure raison pour vous : parce que vous pouvez apprendre à les gérer comme moi et d'autres ont su le faire au cours du temps.
Sinon, croyez moi que si je ne l'avais pas fait, que si je n'avais pas appris à les gérer, à vivre avec (sans subir) vous ne serez pas en mesure de lire par exemple ce superbe article et ce blog n'aurait probablement jamais existé; car voyez-vous, une armée de pensées négatives m'avait dit à l'époque :
"Lirone, tu es un malade ! Imagine que ton entourage tombe sur ton blog. Ils vont te charrier à vie et vont te traiter de gourou à tunique orange !", "Lirone, sérieux, tu es qui pour ouvrir un blog sur le bonheur ? Un bisounours ?" ou encore "Lirone, laisse tomber. Regarde, tu n'es même pas capable d'aligner trois mots sans fautes d'orthographe et tu as un blog avec un design qui frôle celui d'Internet Explorer. Tu crois que les gens vont te lire ? Pitoyable."
Bref, je n'aurais jamais ouvert ce blog.
Heureusement (après 6 mois de combats avec ces pensées), j'ai ouvert ce blog et yihaaa j'ai eu...une seule visite. C'était la folie !
Bon assez parlé de moi. Vous n'êtes pas là pour ça.
Vous êtes ici pour évoluer personnellement et vous n'allez pas le regretter.
Dans cet article, vous allez voir deux choses :
Croyez-moi qu'à la fin de cet article, vous allez en ressortir grandi ! Si vous n'avez rien appris, vous aurez le droit de me balancer une pensée négative ;). (que je contrerai évidemment).
À mes yeux, la partie 1 est la plus importante parce que cette partie va vous aider à identifier vos pensées négatives. En effet, si vous n'arrivez pas à identifier le type de pensée négative qui traverse votre esprit, ça ne sert à rien d'essayer de les contrer.
Autant attaquer un fantôme quoi. Non ?
Vous êtes prêt ?
Super. Qu'est-ce qu'on attend alors ?
Et bah on y va ! On attaque.
Accrochez-vous.
Pensées négatives, qui êtes-vous vraiment ? Parce que vous me faites peur et vous me rendez fou.
Quand on dit pensées négatives, ça reste assez vague. On pense souvent à ce genre de pensées :
"Je suis nul", "Je n'y arriverai pas", "Je suis moche", "Je suis timide", "Je suis gros", "P****, j'ai un gros pif", "J'ai des amis pourris" et j'en passe.
Vous les connaissez n'est-ce pas ? J'en suis sûr que vous en avez plein à la pelle. Ce sont des classiques. Elles pourraient presque nous être des amies intimes.
Mais sachez que les pensées négatives peuvent être bien plus que cela. Par exemple :
"Le monde va mal, je ne sais pas comment on va s'en sortir", "C'est sans espoir", "Pourquoi essayer ?", "Si je n'ai pas réussi cet exam, ça veut dire que je ne réussirai pas les autres".
Et encore plus subtil :
"Je lui ai écrit un message, il ne m'a pas répondu. C'est un c*****d.", "Cette personne est horrible", "Le recruteur m'a refoulé. Cela veut dire que je ne suis pas fait pour ce boulot. Tant pis je ferai autre chose", "Je suis né dans un mauvais environnement, par conséquent, ça ne sert à rien que je rivalise avec les meilleurs".
Et j'en passe.
Je pourrais écrire un livre aussi gros que les misérables avec juste les pensées négatives qu'on peut entendre régulièrement.
Maintenant, je vais vous dire une chose. Quelque chose qui m'a fait comprendre beaucoup de choses par la suite.
Gardez bien cela dans votre esprit :
Il y a des moments ou vous allez avoir conscience de vos pensées négatives mais il y en aura d'autres où vous n’en aurez pas même pas conscience tellement c'est devenu naturel pour vous.
Parce que sachez bien qu'il est impossible de s'arrêter de penser que vous le vouliez ou non (sauf cas exceptionnels comme ceux qui méditent toute la journée).
Vous avez du mal à me croire ? Très simple pour vous illustrer tout ça.
Fermez les yeux et commencez à vous focaliser sur votre respiration. Comptez jusqu'à 10.
Vous inspirez. 1. Vous expirez. Vous inspirez. 2. Et ainsi de suite.
Je suis prêt à parier qu'avant même d'arriver à 10, votre esprit vous aura emmené ailleurs.
"Qu'est-ce que je vais manger tout à l'heure ?", "C'est nul comme exercice". "J'ai osé faire ça ?", "Il est sérieux là ?"
Vous voyez ?
En fin de compte, ce n'est pas si grave si on pense constamment. Par contre, ça l'est un peu plus si on a un programme négatif qui tourne en boucle dans notre tête.
C'est pour ça qu'il faut vous entraîner à prendre conscience de vos pensées. La méditation est un formidable outil à cet effet. Vous avez d'ailleurs un guide complet à ce sujet juste ici.
Conscience de soi. Le nerf de la guerre.
C'est un vaste sujet et ce n'est pas le but de cet article, mais voilà, avoir une conscience accrue de soi est ultra important pour être le capitaine à bord. Malheureusement, par le fait que nous vivons dans une société frénétique, nous nous laissons embarqués dans un voyage où nous ne sommes pas maîtres à bord. Nous nous laissons guidés.
Ce qui a pour conséquence que nous nous retrouvons dans une destination que nous n'avons pas forcément choisie. Et devinez quoi ? On se plaint. (Vous comprenez maintenant pourquoi on est champion du monde de la plainte ;))
Et en vous plaignant : hop vous gagnez en plus des pensées négatives. C'est cadeau ;).
Du coup, c'est pour cela que dans cette première partie, il est important pour moi de vous indiquer les types de pensées négatives les plus courantes dans l'unique but que vous puissiez les identifier quand elles vous surprennent.
Je suis une cognition négative
Cognition vient du latin cognito qui veut dire pensée.
Cognition au sens large et général est l'ensemble de vos croyances, de vos pensées et de vos préjugés.
Pourquoi je vous parle de cognition maintenant ?
Hum, parce que j'avais juste envie d'étaler ma culture ;).
Plus sérieusement, c'est pour que la suite de cet article soit plus claire pour vous.
Dans le jargon psychologique, les pensées négatives sont appelées des pensées dysfonctionnelles ou encore distorsions cognitives qui sont plus communément des erreurs que nous commettons lorsque nous enregistrons des informations.
Vous enregistrez en gros une information issue de la réalité. Cette information passe à travers un filtre propre à vous et cette information peut être proche de la réalité ou au contraire très loin.
Si vous voulez, c'est Aaron Beck, psychiatre américain qui a fait des travaux qui avaient pour but de montrer que nous sommes ce que nous pensons.
L'idée générale à retenir est la suivante :
Vous êtes face à un événement extérieur --> Interprétation sur le plan cognitif --> pensée automatique qui se déclenche --> Émotion qui apparaît.
Et c'est parce que nous avons une cognition inadaptée que nous interprétons de façon inadaptée une situation.
A retenir
C'est parce que nous avons une cognition inadaptée que nous interprétons de façon inadaptée une situation.
Tout simplement : les pensées automatiques négatives sont des erreurs cognitives.
Cela explique entre autres pourquoi face à une même situation, deux personnes verront cet évènement d'une manière totalement différente. Pour l'un, ça sera une catastrophe. Pour l'autre, une opportunité.
Exemple plus précis pour vous illustrer cela :
Prenez deux personnes qui foirent un entretien d'embauche.La première personne va se sentir blessée, va penser qu'elle est nulle et qu'elle n'y arrivera probablement plus. Elle peut même penser que la RH était horrible avec elle et que c'est une c*****.Au contraire, l'autre personne va voir dans cet événement une opportunité pour mieux travailler ses entretiens futurs et même se dire que si elle n'a pas eu ce boulot, c'est qu'un meilleur boulot l'attend plus tard.
Vous inspirez. 1. Vous expirez. Vous inspirez. 2. Et ainsi de suite.
Ces deux personnes ont donc deux perceptions différentes d'un même évènement.
Bien que ce sont les personnes très anxieuses et dépressives qui aient énormément de distorsions cognitives, nous n’en sommes pas épargnés.
Ni moi. Ni vous, ni le voisin ! Pas de chance hein ?
Donc le processus que j'ai envie que vous entrepreniez est le suivant : apprendre à détecter et analyser ces distorsions cognititives pour :
- Vous entraîner à avoir une plus grande conscience de soi
- Avoir l'esprit plus clair
- Avoir des attitudes plus réalistes
- Pour être moins pris dans le tourbillon de vos pensées
- Pour être plus positif dans votre vie
Vous saisissez ?
Je l'espère bien.
Alors on continue ! Ne lâchez rien ! On est presque au bout. Par pitié, mettez sur off vos pensées qui peuvent vous dire :
"Allez laisse cet article, il est trop long. Tu ferais mieux de regarder ton téléphone ou de regarder si tu as reçu une nouvelle invitation à jouer sur Facebook." Ou "Allez, viens on grignote un coup. On y reviendra plus tard jamais dessus.
Voici les pensées négatives les plus courantes
Je vais vous présenter les neuf types de pensées dysfonctionnelles qui sont les plus courantes et que vous pouvez rencontrer à tout instant dans votre vie de tous les jours. Rassurez-vous, il y en a d'autres, mais elles nous n’intéressent pas ici.
Pour chacune de ces catégories, essayez de voir si ça raisonne en vous et si vous avez l'habitude de penser comme ça. Nous verrons ensuite ensemble un exercice à faire juste après ça.
1. La généralisation
Généraliser à partir d'une expérience. C'est se dire que puisqu’une situation s'est déroulée dans un certain sens, ça va vous arriver encore et encore en tous lieux et en toutes les circonstances.Un seul événement négatif peut alors influer tout le comportement à venir d'une personne qui se voit alors vouée à l'échec définitivement.
Exemples
"Je me suis pris encore un râteau. C'est sûr je vais finir seul et ça ne sert à rien que je continue à essayer de trouver quelqu'un, car je m'en prendrais d'autre indéfiniment." ou "J'ai loupé mon entretien d'embauche. Cela va m'arriver encore puisque j'ai loupé cette fois."
2. Pensée dichotomique
Tout ou rien. Soit noir, soit blanc. Perte totale des nuances. C'est le fait de penser que si une chose ne s'est pas exactement passée comme vous le souhaitez, alors il s'agit d'un échec.
Exemples
"J'ai loupé un examen. Cela ne sert à rien que je continue", "Elle m'a trompé. Je suis un bon à rien qui n'est pas capable de garder sa copine."
3. Dramatisation
Il s'agit d'exagérer la situation dans la négative, c'est-à-dire accentuer plus ce qui s'est mal passé tout en minimisant ses points forts. C'est vous attendre à chaque fois au pire dans chaque situation.
Exemples
"J'ai renversé un verre sur une personne que je connaissais à peine. Je suis vraiment nul et maladroit, ça ne s'arrange pas. C'est une catastrophe et ça y est, c'est sûr elle va être définitivement en froid avec moi" ou "Qu'importe que j'ai réussi dans le passé, aujourd'hui j'ai totalement merdé et c'est ça qui compte."
4. Focalisation ou abstraction sélective
Si une chose négative s'est passée, si une erreur a été faite, vous ne voyez plus que cela. Vous ne pensez qu'à cet échec. Tout tourne en boucle dans votre tête. Toutes ces pensées négatives sont monopolisées pour ressasser cet évènement. Le reste ? Plus d'importance. C'est le fait de filtrer uniquement le négatif, pour oublier le positif. Même quand tout va bien, même quand une situation similaire va se produire, mais cette fois-ci positive, la personne concernée va toujours observer ce qui est négatif.C'est tout ce que je ne préconise pas sur le blog ;).En bref, au lieu d'avoir les lunettes positives que je vous recommande de porter, cette personne aura les lunettes négatives.
Exemples
"Wouah Lirone a fait une faute d'orthographe sur un article de plus de 3000 mots. Son article est naze", "Quelqu'un a baillé pendant ma présentation de 20 minutes, c'est donc sûr que les gens se soient ennuyés"
5. Disqualification du positif
C'est le fait de transformer une expérience neutre ou positive en expérience négative. Tout ce qui est positif est analysé comme mensonger dans votre tête.
Exemples
"Ouais j'en suis sûr qu'il m'a dit ce compliment pour me faire plaisir ou parce qu'il y a un intérêt derrière", "J'ai réussi cette épreuve, mais c'était un coup de chance."
6. Personnalisation
c'est se sentir responsable du comportement des autres. C'est assumer la responsabilité d’une situation qui échappe de votre contrôle.
Exemples
"Si mon fils/ma fille est comme ça, c'est de ma faute. Je suis un mauvais parent", "Mon ami a fait une dépression. C'est de ma faute, je n'ai pas été à la hauteur", "Il est contrarié, j'ai forcément dit quelque chose de mal."
7. Erreur d'attribution
C'est le fait de penser que si vous vous sentez aussi angoissée et aussi inquiète, c'est bien la preuve qu'il s'agit d'un problème majeur et grave. Au lieu d'attribuer votre malaise à votre angoisse, vous l'attribuez à une supposée "gravité" du problème. Une émotion que vous ressentez est alors considérée comme une vraie réalité.
Exemples
"J'ai un bouton sur mon doigt, ça y est j'ai un cancer généralisé" (certains comprendront cet exemple 😉 ), "Tout le monde me regarde bizarrement, j'ai dû faire quelque chose de mal"
8. Conclusion hâtive
C'est le fait de s'imagine des scénarios catastrophes sans preuves et sans fondations. Et vous faites tout pour y croire.
Exemples
"Mon patron ne m’a pas dit bonjour aujourd'hui. Je vais me faire virer. En plus c'est vrai que bizarrement je n'ai pas eu de nouvelles de lui récemment" , "J'ai loupé mon année. Je ne vais pas avoir mon diplôme. Je vais être au chômage. Je vais me retrouver à la rue sans rien et seul.", "Mon ami n'est pas venu à l'heure. Il a dû avoir un accident ou alors il ne m'estime pas du tout. "
9. Etiquetage
Ce sont des jugements définitifs et émotionnellement chargés que vous portez sur les autres ou sur vous-même alors que la réalité reflète toute autre chose.
Exemples
"Je ne sers à rien", "Cette personne fait toujours n'importe quoi", "Cette personne est blonde, ça ne sert à rien que je lui dise des choses intelligentes"
Alors ça dit quoi ?
Vous avez vu. Il n'y a pas qu'un seul type de pensée négative. C'est toute une palette de choix qui s'offre à vous. C'est très diversifié !
La folie n'est-ce pas ?
Avec tout ça, il y a de quoi faire un vrai feu d'artifice dans votre tête.
Vous comprenez bien maintenant que les personnes qui sont dépressives vivent une véritable course de formule 1 de pensées négatives dans leur tête. Cela bouillonne sans cesse.
Okey, bien.
Jusqu'à présent, vous avez pu voir les types de pensées négatives qui peuvent exister. Vous en avez une meilleure représentation et vous les avez identifiées. Maintenant, face à toutes ses pensées, que faire ?
C'est l'objet de la partie suivante.
Que faire ?
Analyser...
Vous pouvez analyser vos pensées dysfonctionnelles avec un psychologue formé (il n'y a aucun mal à cela, sachez-le) et/ou les analyser seul.
Vous avez vu, il y a plusieurs types de pensées négatives. Voici donc ce que vous avez à faire. Si possible, tous les jours. A chaque fois que vous surprenez une pensée négative, notez-la sur une feuille de papier et attribuez là une catégorie. Faites cela sur au moins une semaine.
À la fin de la semaine, vous remarquez sûrement certains schémas de pensées qui se répètent continuellement.
Lesquelles de ces pensées sont vraies et dans quelles proportions ?
C'est la question que vous devez vous poser à chaque fois.
Je ne vais pas vous mentir.
Certaines de vos croyances sont fausses et d'autres sont partiellement vraies.
En tout cas, il est important de s'en rendre compte parce que ces pensées sont la source même de l'angoisse. Et l'angoisse peut être source de problème dans votre vie.
S'impliquer...
Une fois démêlé le vrai du faux, il faut transformer vos pensées dysfonctionnelles en pensées réalistes.
Cette étape nécessite une implication importante de votre part.
Parce que c'est assez fourbe. Vous allez comprendre pourquoi.
Si je vous dis : "ne pensez pas à un éléphant rose".
Première chose que vous faites, c'est de penser à un éléphant rose. Game over.
Il est donc dur de s'empêcher de penser à quelque chose surtout quand c'est automatique. Vous devez donc mettre en place une stratégie efficace.
Parce que si vous vous dites : "Il ne faut pas que j'y pense", "Ne pense pas à cette pensée négative", vous allez encore plus y penser jusqu'à en vous arracher les cheveux de la tête !
Vous comprenez donc bien que ce n'est pas suffisant de vouloir arrêter de penser à quelque chose. C'est inutile et inefficace.
Alors, comment faire ?
Je vous ai dit que j'allais vous proposer une solution ! Je ne vais pas vous laisser tomber comme ça ;).
C'est ici que la compétitivité cognitive rentre en jeu.
Contrer vos pensées grâce à la compétitivité cognitive
L'idée générale de ce concept est la suivante :
Pour faire disparaître une pensée dysfonctionnelle, il faut la remplacer par une autre, plus bénéfique.
C'est un combat en fait entre deux pensées où l'une finit par renverser l'autre.
Voici donc l'exercice que vous allez réaliser.
Choisissez une pensée négative qui revient souvent dans votre tête.
Bien.
Choisissez ensuite une pensée cible, celle que vous avez envie d'utiliser à la place de la pensée négative. Cette pensée ne doit pas être bêtement l'inverse de la première.
Par exemple si vous vous dites "je suis nul, je ne vaux rien" et que vous remplacez la pensée par "Je suis gééééniiial, je suis une bête de personne , incroyable, au top", peu de chances que ça fonctionne, car le contraste est trop grand entre ce que vous pensez être et ce que vous voulez être.
Vous sauriez au fond de vous que vous vous mentez. Vous n'y croiriez pas même si au début vous vous forciez.
Allez-y mollo et étape par étape.
La nouvelle pensée doit être réaliste, crédible et facilement adoptable et adaptable pour agir positivement.
Vous devez utiliser deux types de pensées :
- La pensée Antidote qui a pour but de contre-attaquer vos pensées dysfonctionnelles. Elle doit être formulée de façon positive. Vous ne devez donc pas utiliser de mots négatifs et vous devez la formuler dans le présent.Par exemple "Je n'ai pas de raison d'avoir peur de louper cet entretien" n'est pas une bonne phrase.Une fois choisie et bien définie, il vous faudra un peu de temps pour vous entraîner à contrer cette pensée négative qui va toujours continuer à s'imposer (au début) de manière automatique dans votre esprit.Cependant, dès qu'elle apparaît, boom vous contre-attaquez avec votre pensée antidote. Vous dégainez votre antidote aussi vite que votre ombre.Au bout d'un moment cette pensée antidote sera de plus en plus forte et deviendra un automatisme pour vous ! Première victoire :). À partir de ce moment, vous pouvez changer de phrase pour qu'elle soit encore plus positive et augmenter de niveau. Petit à petit votre confiance augmentera.
- La pensée proactive qui a pour but de renforcer vos convictions. Alors que la pensée Antidote sert à contre-attaquer votre pensée négative, la pensée proactive l'achèvera.Focalisez-vous sur des qualités que vous avez et que vous souhaitez développer. Visualisez-vous dans la situation idéale qui est tout le contraire ce que vous pensez actuellement.Parce qu'à chaque fois que vous allez être absorbé dans vos pensées, cette fois-ci positives, vous ne serez plus hanté par vos peurs et vos angoisse.
Boom, vous avez mis KO votre pensée négative.
Alors comment s'est passé le combat ?
Pas facile au début, je vous l'accorde. Rassurez-vous c'est normal ! C'est en forgeant qu'on devient forgeron comme dit le fameux dicton.
C'est une gymnastique d'esprit à pratiquer.
Continuez d'expérimenter, continuez de faire les exercices préconisés. À force, ça va devenir un réflexe pour vous et vous vous surprendrez vous-même des résultats que cela peut avoir.
En tout cas :
Bravo, vous êtes sur le bon chemin !
Si vous lisez ces lignes, je suis fier de vous. Vous avez réussi à vous concentrer sur du contenu qui peut vous aider.
Regardez ce que l'on vient de voir ensemble (et ce n'est pas rien):
- Vous savez identifier les types de pensées négatives qui surgissent dans votre tête
- Vous avez pris connaissance d'un outil : la compétité cognitive qui va vous aider à contrer vos pensées négatives.
Pas mal non ?
Vous êtes sur la bonne voie parce que maintenant vous avez des outils à votre disposition pour mener à bien votre évolution personnelle vers la route du positif.
C'est en apprenant à travailler sur vos cognitions que vous pourrez être plus positif et plus optimiste dans votre vie.
Dans tous les cas, le chemin est loin d'être facile, mais c'est un travail qui est à mon sens important et qui va vous servir au quotidien. Ne soyez plus passif.
De manière générale, soyez proactif dans votre vie.
Il y a toujours des hauts et des bas dans la vie. Même moi, il y a des périodes où j'aimerais bien que les choses se déroulent autrement, mais c'est comme ça. Il faut apprendre à vivre avec et à s'adapter.
Quand une situation négative survient, je mets mes lunettes positives et j'essaye de prendre du recul, de voir qu'est-ce que je peux apprendre et quelles sont les choses positives que je peux en tirer.
(Lecture recommandée : la méthode RAIN pour affronter les inquiétudes et les difficultés de la vie.)
Si vous êtes en ce moment dans une période un peu difficile, je vous souhaite bon courage et je vous encourage à ne rien lâcher.
Encore une fois, gardez le cap, relevez la tête et avancez !
Sachez que vous aurez toujours cette flamme intérieure en vous et que quoi qu'il arrive, aussi grave soit la situation, elle ne s'éteindra pas et attendra juste d'être ravivée.
Persévérez, continuez à vous battre et à un moment donné, vous verrez la lumière au bout du tunnel. À ce moment-là, vous ne pourrez qu’être fier de vous !
Soyez fier de vous, soyez fier du chemin que vous avez parcouru jusqu'à maintenant peu importe ce qui s'est passé, soyez fier de votre propre personne, car vous êtes unique en votre genre et j'en suis sûr que vous êtes génial ! (Si vous pensez que non, mettez-le dans les commentaires, que je vienne vous tirer les bretelles ! ;))
Croyez tout simplement en vous et soyez proactif, c'est tout ce que je vous demande.
Merci pour votre attention,
Lirone, chasseur de pensées négatives
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Je passe beaucoup de temps à rédiger ces articles que vous chérissez. Et il en sera ainsi tant que vous continuerez à me lire et à me partager.
Merci pour votre soutien et n’hésitez pas à me poser vos questions dans les commentaires, j’y répondrai avec plaisir.
References:
A. T. Beck, The diagnosis and management of depression, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 1967
A. T. Beck, Cognitive Therapy of Depression, 1979
A. T. Beck, Depression: Clinical, Experimental, and Theoretical Aspects (1967)
How does cognitive therapy prevent depressive relapse and why should attentional control (mindfulness) training help?
Il est important de connaitre les 9 pensées dysfonctionnelles (ou pensées négatives) les plus courantes pour les combattre.
La compétitivité cognitive consiste à remplacer une une pensée dysfonctionnelle par une autre, plus bénéfique.
Tu as raison Lirone de préciser ce point important :
« La nouvelle pensée doit être réaliste, crédible et facilement adoptable et adaptable pour agir positivement. »
On ne peut pas remplacer : « Je suis nul. » par « Je suis génial. » comme tu dis, il y a peu de chance que ça marche car le contraste est trop grand.
Une autre méthode consiste à visualiser la situation dans son aspect idéal qui est le contraire de ce qu’on pense actuellement.
C’est en quelque sorte une gymnastique de l’esprit, il faut de l’entrainement, comme tu dis, c’est en forgeant qu’on devient forgeron.
Merci Lirone !
Tu as tout bien compris Janine ! Comme d’habitude, tu es au top. 🙂
À force de pratiquer, tout devient naturel !
Merci à toi et comme toujours, au plaisir de te lire Janine.
Bien à toi,
Lirone
Super article Lirone, merci !
Je mets en pratique tous ces conseils à partir de maintenant !
Avec plaisir Souad !
J’attends avec impatience tes retours 😉
Génial ! Les problèmes et les solutions avec un humour qui m’a fait éclaté de rire plusieurs fois. J’adore ta plume (ton clavier si tu préfères).
Merci pour ton aide. Allez je vais mettre tes exercices en pratique maintenant 😉
Hey Isabelle ! Merci pour ton commentaire 🙂
Avec grand plaisir ! J’attends avec impatience tes retours ;).
Lirone
le hasard fait bien les choses.
Ton article arrive au bon moment pour me rebooster.
Merci
Bonjour Petit bout de soleil 😉
Avec plaisir ! Tient moi au courant de comment ça se passe !
Merci
Lirone
Bonjour,
Vos exercices sont très bien mais, en plus de ces pensées positives, je me suis créé des sortes de tocs pour essayer de les contrer et à chaque fois que je touche un objet je pense a quelque chose de négatif et il faut que je le retouche en pensant à quelque chose de positif sinon je me sents mal.. dévalorisée, mal dans ma peau. Auriez vous une solution pour moi?
Merci
Julie
Bonsoir Julie !
Comment avez-vous créé ces tocs ? Est-ce qu’il y a eu un événement en particulier ?
Si j’ai bien compris, à chaque fois que vous avez une pensée négative, vous devez toucher un objet pour vous sentir mieux ?
La première chose à faire est de vous défaire émotionnellement de ces tocs. Essayez l’exercice des bonshommes en allumettes dans votre cas, cela peut certainement vous aider. (cliquez ici pour lire l’article)
J’ai également vu que vous m’avez écrit un mail. Je vais vous répondre :).
Allez courage Julie, ça va le faire !
Lirone
Un bon article manifestement réfléchi !
Merci Isa ! =D
Au plaisir de te lire !
Lirone
Bonjour cet article fait du bien à lire car la petite note humoristique dédramatise beaucoup les situations. J’ai La fâcheuse tendance à interpréter les choses de façon négative. Je suis presque voyante même… je lie dans les visages des autres pour vous dire. Je vais mettre en pratique dès ce soir. Merci pour ces conseils Lirone.
Hey Catherine !
Lire dans les visages des autres ? Hum interessant ! Je ne connaissais pas cette pratique.
Avec plaisir en tout cas de t’accueillir ici !
Bien à toi,
Lirone
Merci pour ses stratégies de compétitivité cognitive!
Merci Rosa pour votre commentaire !
Au plaisir de vous lire 🙂
J’ai pris grand plaisir à cette lecture pleine d’humour et en même temps enrichissante
Merci Patrícia pour ton commentaire !
Au plaisir de te lire 🙂
Lirone
Merci pour la qualité de cet article. Bravo! Dire que la pensée est une erreur me gêne. …
Hello Daniella ! Merci pour ton commentaire :).
En fait, je ne dis pas que la pensée elle-même est une erreur, mais plutôt les pensées dysfonctionnelles ! Après c’est vrai, quand je dis erreur je ne dis pas que c’est une erreur de la nature, loin de la. Je voulais juste dire par la qu’avec le temps, on emmagasine des choses dans son être qui fait qu’on va se créer notre propre réalité et conception de la vie et que du coup, une pensée qui te semble exacte pour toi ne peut pas forcément l’être pour quelqu’un d’autre. (Je t’invite à lire l’article suivant qui va mieux éclairer ce que je dis : https://revolutionpositive.fr/bonheur-changements-avant30ans/)
Ensuite, la question que l’on pourrait se poser est la suivante : est-ce qu’on est prédisposé depuis que l’on né à avoir des pensées négatives ?
Si tu as une réponse, je suis preneur Daniella 😉
Lirone
Merci d’avoir combattu votre première pensée négative et de nous permettre ainsi de bénéficier de vos bons conseils !
Merci donc… Et BRAVO !!
PS : très peu de « fôtes d’ortograf » contrairement à ce que prétendait la pensée négative en question. Quelques petites fautes de Français toutefois que je vous propose de corriger (gratuitement bien sûr) avant la parution de vos prochains articles… Si ça vous tente !
Merci Marie Claude ! Oui avec plaisir, pourquoi pas ! Merci pour votre aide 🙂
Merci! C’est exactement ce que je recherchais. Du bon sens dans toutes ces pensées négatives et de savoir que je ne suis pas seule à devoir les supporter ces petites bata****
Je veux faire partie de la team des chasseurs de pensées négatives
Génial ! Bienvenue au club !! =D
Merci pour votre article plein de lumière et d’éclat… votre partage est précieux pour améliorer le bien-être de chacun… Maryline
Bonjour
Votre blog est très intéressant.
Pour ma part, ce sont des peurs au quotidien( peur de mourir, peur d aller au travail, et mes pensées sont très négatives et j ai beaucoup de mal à lés contrait….
Merci pour vos conseils, je vais les mettre en place…
Christophe
Merci Lirone !
Quand on y pense, c’est tellement vrai, et avec un peu d’automatisme, on peut y arriver sans soucis!
Je m’y mets tout de suite!
Top ! Tiens moi au courant Sylvie 🙂
Cher Lirone
Merci sincère pour tous ces articles partagés , analyses , blog , références …. tout sonne juste , est embarquant …. c’est du positif et de l’énergie à l’état pur !!! Merci de tant de partage et croyance en chaque être humain à se surpasser et grandir , à tout âge ….
Avec plaisir Fabienne ! Merci pour ton retour 🙂
Super article ! Merci Lirone ! Je vais m employer à repérer et à changer ce filtre négatif, générateur d angoisses, qui falsifie ma vision des choses.
Avec joie ! Bon courage !!
J’ai beaucoup apprécié votre article, clair et accessible sans apport théoriques lourds et indigestes. Ya plus qu’à!
Bonjour Lirone,
Vous rassemblez beaucoup d’éléments utiles pour combattre ce mal insidieux que sont les pensées négatives, merci.
Je suis formatrice et j’ai moi-même suivi plusieurs formations qui contiennent des éléments utiles également.
Je compte vous citer et sourcer l’apport issu de ce billet et de quelques autres, si vous voulez bien. Je vous enverrai un lien pour me lire. Bravo pour vos posts!
Laurence
Je découvre ce blog qui est très bien exprimé, simple à comprendre et complet.
Je vais essayer de faire les exercices, en espérant que cela marche.
Si j’ai des questions, je peux vous contacter ?
Merci
Bonjour Lirone,
Je suis tombée sur votre site par hasard alors que je fais énormément de recherche sur la psychologie (anxiété…) depuis plus d’un an maintenant.
Je tenais à vous laisser un commentaire (1ere fois) car je trouve votre site super !
Ça change des sites que j’ai pu visiter, des articles que j’ai pu lire.
Votre manière de traiter les sujets, votre écriture remplie de gaieté perso ça m’a aidé à voir sous un autre angle sans anxiété ni stress.
J’efface tous les sites enregistrés en favoris pour garder que le votre
MERCI